Le Wave, ce n’est pas que du rêve. Il y a des moments de galère, comme ce matin, avec un GPS en rideau, une carte qui ne connaît que les villes de plus de 100000 habitants, une pluie battante, et une voiture qui prend l’eau de partout (les ouvrants en composites, c’est léger, mais c’est tellement souple que ça ne ferme pas). Ah, oui, il y a aussi la ventilation qui vient de tomber en panne…

 

 

Vous n’y voyez rien ? Nous non plus !!!

 

Nous étions heureusement animés par une foi inébranlable, celle du missionnaire qui vient répandre la bonne parole dans une école primaire à l’ouverture des cours.

 

Sûr que vous aussi, à la place d’une interro d’histoire, vous auriez préféré qu’on vous parle de voitures électriques et de batteries !

 

 

On a trouvé ça d’autant plus sympa que le petit déjeuner était offert par la maîtresse. 

 

 

Après, c’est pour nous que ça a été studieux, avec, au siège local, une présentation des ambitions de Renault Switzerland pour sa gamme Z.E.

 

 

BM, AUDI et Mercedes n’ont qu’à bien se tenir.

 

 

Et la visite d’un centre de recherche Siemens (énergie solaire et traction électrique)

 

 

Ce fut l’occasion d’examiner le véhicule électrique le plus kilométré au monde, hormis mon Vectrix et les rames de la RATP :

 

240000 km…et toujours une bonne bouille (message non subliminal à l’employé qui a dessiné la Twizy)

 

A ce stade, je ne peux passer plus longtemps sous silence l’essai du twike promis hier.  

 

 

Je commence par les caractéristiques de la bête.

 

Allemand, 3 roues, 2 places, une coque panoramique, un cockpit de planeur, deux sièges inclinés, un joystick, un moteur électrique, des pédales... Le Twike est un véhicule unique dans sa catégorie : un tricycle électrique assisté par pédalage. Il a été conçu à l’origine par des étudiants de l’Université de Zurich et commercialisé depuis 1996. Il est produit par TWIKE Produktion à Rosenthal en Allemagne (il est prévu de leur rendre visite).

 

Dimensions: 2,65 m (longueur)  x 1,2 m x 1,2 m (hauteur) pour 200 kg

Autonomie selon l'option choisie de 40 à 90 km (nettement plus sur les spécimens du Wave).

 

On commence par s’installer (s’allonger en fait) dans le cockpit, les pieds callés sur le pédalier, puis on ferme le pare-prise-toit-portière, la ceinture…contact !

 

Après quelques manœuvres (agiles) de sortie du parking, la poussée est vigoureuse, et l’accélération, linéaire, nous emmène en un clin d’œil à 80 km/H, ce qui tombe assez bien puisqu’on s’apprête à prendre l’autoroute (si si, c’est homologué pour !) :

 

 

Ce levier commande les roues avant, et remplace avantageusement un volant ou un guidon.

Quand au pédalier, il sert à économiser quelques dizaines de Wh sur un trajet, mais surtout à se réchauffer en hiver, et économiser un abonnement de fitness.

 

Les performances du twike lui permettent d’affronter la circulation dans un confort très correct.

 

 

 

Seul bémol, la moindre clio vous semble aussi massive qu’un 15 tonnes. Gros bénéfice : on retrouve les sensations de conduite que les constructeurs se sont évertués à faire éradiquer depuis 30 ans.

 

En fait, le vrai problème du twike, c’est que la majorité utilise un tank d’une tonne cinq pour aller chercher le pain. Ce tricycle éconorigolo fait ça et bien plus : aller au boulot, et –presque–tout le reste.

Pour déménager, vous pourrez toujours louer un picasso…

 

 

Un utilisateur de twike satisfait, tenant bien son manche.

 

Le paradoxe de nos gouvernements, c’est qu’ils prônent d’un côté les économies d’énergie et la relocalisation de l’emploi, en faisant de l’autre tout ce qu’ils peuvent pour bloquer ces petites entreprises innovantes au profit des grosses, sclérosées par des années de mauvaise gestion.

 

Pas de subvention pour l’achat d’un twike en Allemagne. Illégal en France : il possède une homologation européenne, mais l’UTAC n’en veut pas car il y a un (mince) montant au milieu de la bulle, etc, etc…

 

 

Moi, c’est avec regret que je passe mon tour. Je serais même plutôt preneur d’une version familiale. Et puis dans l’AX y’a même pas la radio…

 

 

 

La journée s’achève.

 

Maintenant que je reprends progressivement contact avec le monde du dehors,

Je réalise que je vais avoir du mal à décrire le lieu dans lequel nous l’avons définitivement perdue.

Je l’ai peut être imaginé un jour.

 

Un château, un lac. D’immenses jardins parfaitement entretenus.

Un couple élégant.

Madame vous propose un verre de vin dans un français impeccable. Elle vient de le faire en allemand à votre voisin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Après ça, ces histoires de véhicules électriques, de réchauffement, de guerres lointaines…, nous ont semblées un peu…vaines.

 

Bon, on se reprend…

 

Demain, article complet sur le Zero Tracer. Je suis d’ailleurs prêt à faire n’importe quoi pour monter dedans.

 

 

 

Et puis une question, tiens, que je ne sois pas le seul à bosser.

 

Quelle est la pièce la plus importante sur un Véhicule Electrique ?

 

 

 

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;-)

 

 

 

Yann & Gérard